mardi 11 mars 2014

HÔPITAL PUBLIC : C’EST GRAVE DOCTEUR ?

HÔPITAL PUBLIC : C’EST GRAVE DOCTEUR ? 

Le système hospitalier français est-il ingouvernable ? À la fois le lieu de l’excellence, avec des disciplines reconnues dans le monde entier, il est aussi l’auberge espagnole de tous les exclus du système. Les difficultés économiques pèsent sur son budget, les équipements modernes coûtent de plus en plus cher, les effectifs sont souvent au bord de la rupture. Malgré cela, l’hôpital s’adapte et fait vivre les valeurs du service public. Radioscopie d’une institution.

Une fois l'an, les hebdomadaires font leur une sur « le palmarès des hôpitaux ». Les établissements sont classés, inventoriés, et le grand public est informé des résultats. Méthode contestable sans doute. Mais qui ne s'intéresse pas à ce classement ? Sans surprise, l'hôpital public y est toujours en tête : les hôpitaux parisiens de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, bien sûr,
mais aussi les CHU de Toulouse, Lille, Bordeaux, Strasbourg, les Hospices civils de Lyon...

Le coeur du système de santé français bat au rythme de la modernité. Les plateaux techniques s'ouvrent à la robotique ; les interventions sont de plus en plus précises, moins invasives et moins traumatisantes pour le patient. La salle hybride Discovery du CHRU de Lille en est le symbole. Les scanners, IRM, ont révolutionné l'image médicale et mettent à la disposition des médecins des informations sûres et fiables. Et tous ces équipements sont au service de la santé de tous.

L'hôpital ne se fout pas de la charité

Les usagers plébiscitent l'hôpital public. La Fédération hospitalière de France qui a commandé une étude d'opinion sur ce point, souligne que 81 % des personnes interrogées ont une bonne opinion des hôpitaux publics et se disent très attachées à une offre de soins accessible quel que soit le revenu ou le lieu de résidence. C'est l'atout majeur de ce service public à la française : la médecine ou la chirurgie la meilleure du monde à la disposition du plus modeste des patients. Le résultat est convaincant : l'espérance de vie est de 84 ans pour les femmes et de 77 ans pour les hommes et continue de s'élever ; le taux de mortalité infantile compte parmi les plus bas du monde avec 3,5 pour mille.
Il est loin le temps de la « charité hospitalière », des Hôtels-Dieu où on recevait « les pauvres, les vieillards, les vagabonds et les orphelins »... Elle est effacée cette image vieillotte des anciens hôpitaux où on parquait les malades plus qu'on ne les soignait, auxquels on adjoignait un hospice où des personnes âgées sans ressources attendaient la fin de leur vie.
Cette mutation considérable a été entreprise sans bruit, mais continûment. D'un côté, la modernisation de l'hôpital et son équipement de haut-niveau. De l'autre, le sens du service public assurant l'accès aux soins par tous.

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